Nous avons tous déjà entendu parlé de cette pyramide des aliments. Cette pyramide mise en place par des scientifiques qui ont déterminés, pour nous, la meilleure façon de manger. Celle du Programme National Nutrition Santé (PNNS) est reprise par les médias et les nutritionnistes, elle est très certainement le fil conducteur d'une alimentation saine répondant aux besoins et capacités physiologiques de notre corps.
Les recommandations du PNNS sont les suivantes :
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Manger des céréales à chaque repas selon l'appétit
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Manger 5 fruits et légumes / jour
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Manger 3 produits laitiers / jour en privilégiant les sources riches en calcium et pauvres en matières grasses
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Manger une source de protéine 1 à 2 fois / jour, du poisson au moins 2 fois / semaine
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Limiter la consommation en matière grasse en préférant les sources végétales
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Limiter la consommation de sucre et de sel
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Boire de l'eau à volonté

Les recommandations du PNNS
/Recommandations santé
En faisant la promotion de cette alimentation, le PNNS souhaite atteindre les objectifs suivants
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Réduire le surpoids et l'obésité de la population en stabilisant le nombre d'adulte obèse et en réduisant les enfants et ados obèses.
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Améliorer les pratiques alimentaires et les apports nutritionnels en augmentant la consommation des fruits et légumes et des produits riches en calcium (laitages du point de vue PNNS) et réduire la consommation de sel
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Réduire les troubles alimentaires
Leurs intentions sont louables mais les résultats sont loin d'être satisfaisants puisque la France comptait 14.5% d'obèses et 31.9% de personnes en surpoids en 2009 contre 8.5% et 29.8% en 1997 (source : obePi- Roche 2009). En 12 ans il y eu une augmentation de 1,5 fois le nombre de personnes assimilées comme étant obèse. En revanche, la dernière enquête montre un ralentissement de l'augmentation puisqu'en 2012 la population d'adulte obèse en France n'est "que" de 15%. De même pour le surpoids, la France compte désormais 32,3 % de personnes en surpoids dans ses rangs (source : obePi- Roche 2012). Bien que l'évolution semble ralentir, nous ne pouvons qu'être affligés devant les chiffres suivants. En 15 ans, la population française toutes catégories confondues a connu une hausse de 5,3 cm de tour de taille en passant de 85.2 cm en 1997 à 90.5 cm en 2012.
Les recommandations du PNNS ne sont pas bonnes
Les organismes de santé doivent dire au français comment bien manger. Mais au vu de ses chiffres, il est bon de remettre leur méthode en question.
Est-ce la consommation à outrance de céréales et féculents qui fait grossir la population et accroît le nombre de diabétique de type II ? En effet, le taux de diabétique passe de 2.6% en 2000 à 4.4% en 2013 selon l'Institut de Veille Sanitaire.
Les publicités nous vendent le lait comme seule source viable de calcium pour pousser les femmes ménopausées à consolider leurs os. Mais le lait n'est pas la meilleure des sources, 100 g de lait apporte 125 mg de calcium tandis que 100g d'amandes en apporte plus du double, 264 mg et quelques poignées d'épinard bouillie en apporte 130 mg.
Mais pourquoi s'acharne-t-il à nous induire en erreur ? Et bien il faut garder en tête que le PNNS est mis en place par l'état. Derrière ce masque de bonne volonté se cache les multinationales agro-alimentaires qui doivent vendre leurs produits. Recommander 3 produits laitiers / jours, un bon plan pour Danone, entreprise du CAC 40.
Vous l'aurez compris suivre leurs recommandations n'est pas la meilleure des idées si vous tenez à, ou voulez retrouver, votre tour de taille et votre santé. D'autres manières de s'alimenter sont possibles et plus saines. C'est ce qu'à voulu montrer Walter Willet, président du département de nutrition de l’Ecole de santé publique de Harvard (Boston) et considéré comme le plus éminent spécialiste de nutrition au monde, en établissant une pyramide plus proche de nos réelles physiologiques.
La pyramide d'Harvard

Le palier du dessus nous offre la possibilité de consommer 1 à 2 produits laitiers par jour. Ce qui est moins que les recommandations françaises, 3 à 4 laitages par jour.
Au sommet de cette pyramide, nous retrouvons les plaisirs que nous pourrons nous accorder de temps à autre. Viandes rouges, beurres, pain blanc, sodas.
Harvard n'est pas contre un verre de vin de temps à autre. Et conseil une supplémentation en vitamine D puisque trois quart de la population est en carence (malgré l'adjonction de vitamine D dans nos laitages)
De mon point de vue, peut-être un peu plus éclairé que le vôtre, cette pyramide des aliments sains est plus en harmonie avec nos besoins physiologiques. Plusieurs raisons à cela :
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L'ajout de la mention "céréale complète" permet d'apporter des fibres à notre corps. Fibres dont manquent les personnes qui consomment peu de fruits et légumes. Et de consommer des aliments à IG plus faible que les céréales raffinées.
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L'apparition des légumineuses est une bonne chose, cela permet de diversifier les sources de glucides. De plus, elles ont un faible index glycémique, et sont sources de micronutriments comme le fer dans les lentilles, à conditions de bien les préparer.
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Les fruits à coques apportent des graisses neutres à l'organisme, ce qui permet de faire le plein d'énergie. De plus, ils sont une bonne source de fibres et de micronutriments.
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La réduction du nombre de laitage colle plus à nos réels besoins en matière d'apport calcique, notamment si notre alimentation est équilibrée.
S'il fallait choisir entre la pyramide du PNNS et celle de Walter Willet c'est bien évidemment la seconde qu'il faut suivre. En revanche, elle ne prend pas en compte une notion qui me semble primordiale. Oui, j'ose me dresser contre le plus éminent expert en nutrition en disant que sa pyramide ne prend pas totalement en compte les capacités physiologiques de notre corps .
La pyramide d'Harvard ci-contre se revendique plus saine que celle du PNNS. Nous pouvons noter que la base de celle-ci n'est plus l'apport en glucides, mais la pratique d'activités physiques. Se nourrir de sport avant toute chose semble être une bonne recommandation.
A l'étage supérieur, les fruits et légumes, les bonnes graisses et les glucides sont à consommer dans les même proportions. Attention, ici les glucides doivent être issus de céréales complètes jugées plus saines. Plus riches en fibre, les céréales complètes favorisent un bon transit intestinal. Plus riche en omega-6, elles sont jugées bonnes pour le coeur.
Ensuite, pour manger sainement M. Willet nous conseille de manger des protéines issues de poissons, de viandes maigres et d'oeufs. Et en comparaison au PNNS, il met en avant la consommation de fruits à coques ou oléagineux (amandes, noisettes, noix, etc...) et de légumineuses (lentilles, pois chiche, pois cassé, etc...). Les fruits à coques et légumineuses sont une bonne source de fibres. Les oléagineux sont source de graisses mono-insaturées, à consommer avec modération donc. Tandis que les légumineuses apportent des glucides, comme les céréales, mais avec un IG plus faible.

Nous venons de voir que la méthode d'Harvard est plus saine et plus variée pour s'alimenter. Une méthode qui prend en compte nos réels besoins physiologiques. En revanche, elle ne prend pas en compte nos capacités physiologiques ! Quelle est la différence ? Par comparaison, une voiture a besoin de carburant pour avancer. Mais mettre du gazole dans une voiture essence n'est pas la meilleure idée que vous puissiez avoir...
Les sujets font de plus en plus débat. Livres, articles, documentaires tentent de démêler le vrai du faux.
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Faut-il oui ou non manger du gluten (protéine de blé) ? Celui-là même qui est à l'origine de la maladie coeliaque et tant d'autres maux selon les spécialistes. Le blé a tellement changé que notre corps n'est plus capable de l'assimiler correctement.
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Peut-on manger n'importe quelle source de glucide ? Depuis moins de 50 ans, notre alimentation est bombardée d'aliments à IG élevés (blé, pomme de terre, fécule de maïs, bonbons, etc ...). Ce bouleversement est survenu bien trop rapidement, notre organisme n'a pas eu le temps de s'adapter et n'est pas capable de faire face à tant de sucres.
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Qu'en est-il des laitages ? Très bon lorsque nous sommes petits, le lait maternel nous aide à grandir et renforcer notre système immunitaire. Mais une fois sevré des bienfaits du lait maternel, notre organisme n'est plus capable de digérer les laits animaux. Il est reconnu que la consommation de laitage peut être à l'origine du cancer de la prostate. Certain l'accuse d'être à l'origine de douleurs articulaires ou même d'un simple rhume.
A la lecture de plusieurs témoignages et essais scientifiques, à la vue de plusieurs documentaires sur le sujet, j'ai décidé de ne plus consommer des produits à base de blé ou autre aliment à IG élevé, et de limiter ma consommation de laitages aux fromages. Pour en savoir plus sur ces sujets, je vous invite à lire les articles correspondants dans la rubrique Nutrition.
Prendre en compte nos capacités physiologiques
Ces chiffres ne sont pas étonnant et vont continuer à grandir. La raison est qu'il y a de plus en plus de produits industrialisés, de plus en plus de produits de mauvaises qualités, de plus en plus de junk food à disposition des jeunes et très peu de sensibilisation à la nutrition. Et quand le gouvernement essaye de sensibiliser les élèves à ce sujet, il demande à l'industrie du sucre de s'en charger la preuve ici.
La prévalence à l'obésité représente un pourcentage moyen de l'obésité de la population. Ce chiffre est indépendant du sexe, de l'âge, de la catégorie sociale des individus. (source : obePi-Roche)